Lundi 24. 

0h30 on vient juste de finir de manger. On a fait une balade sympa, on a même vu 6 rennes. On a essayé de se mettre par terre et de crier « Gertrude, reviens à la maison… » mais ils ne sont pas venus voir. C’est tellement curieux que si tu te mets en position d’infériorité, et que tu cries, que tu parles, que tu les intrigues, alors ils viennent voir. La mer et le vent ont forci, donc on a fait notre camp pour le soir et comme il menace de pleuvoir ( c'est bizarre, c'est souvent), on a aussi monté la tente mess. Cette nuit nos tours de garde, sont quasiment à la fin. On a donc presque une nuit complète. La température est descendue, il fait entre 5 et 8°C mais ça va encore. J’ai fait un peu de cerf volant, c’est marrant, les pétrels viennent voir la chose, et ça devient presque un combat aérien.

8h30 Je viens de finir mon heure de garde, je vais pouvoir retourner me coucher pendant 2 ou 3 heures. J’ai même pris mon petit déj (bol de muesli comme tous les matins), ça me permettra de dormir un peu plus après. Ce matin je n’ai rien vu, tout est calme et le bruit du ruisseau au pied de la tente mess apaise le corps et ce qu’il a subit pendant la précédente journée de kayak.

12h30 on vient de se réveiller. Le vent souffle toujours, la mer ne s’est pas calmée elle. Les discussions vont fort dans la tente mess. Comme disait Pierre, c’est à partir du lundi que les gens commencent à s’inquiéter de comment rentrer à temps pour l’avion du vendredi matin 4h.
On a vu deux rennes de très près. Ils étaient autour du camp sur la plaine. En s’approchant en canard on les voit à une vingtaine de mètres. Et en se mettant par terre, on les appelle, ils arrivent en courant jusqu’à 5 mètres pour assouvir leur curiosité.

18h toujours pas de changement à l’horizon. Le vent souffle toujours il fait de plus en plus froid. Tout le monde est reparti se coucher (ou presque). Le camp n’a toujours pas été démonté, on attend une accalmie pour traverser en pleine mer (2 à 3h de kayak) le fjord. En face c’est une colonie d’oiseau. Il parait que c’est sympa.