Dimanche 23. 

4h du mat.

C’est notre tour de garde. Je le fais avec Magali. On en a alors pour 2h. Le vent est totalement tombé, il a plu et il se remet à pleuvoir. Pleuvoir est un grand mot, en breton ça se traduit par crachin. Pierre à dit de le réveiller dans une heure si ça se maintient. Mais pour l’instant c’est plutôt bouché dans la direction ou l’on veut aller. 4h50 la garde se continue, on a dû se « battre » avec un renard pour conserver notre  nourriture. Il tourne, il tourne autour de la tente et du tas de provisions. Du genre celui qui n’est pas intéressé par la nourriture, « je tourne, je gratte, je retourne les pierres, non, non, je ne vais pas droit au tas de bouffe ». En tout cas il est superbe, un peu plus gros qu’un chat avec les même yeux qu’un loup. C’est un évènement qui met du piment aux 2h de garde. Notre tour est fini, on fait chauffer 5 litres d’eau, on ne va pas tarder à passer le relais à Pascale.

Dodo

Levé 10h, petit dèj rapide car il faut lever le camp. 12h les kayaks s’éloignent du rivage. Après 4h de bateau et des creux de 1 mètre (pas terrible) nous arrivons au cap avant de se faire 2 à 3 h de traversée en pleine mer. Le fjord fait 12km de large, le vent s’est levé donc nous décidons de débarquer et de faire une promenade à pied. Peut-être que le vent va s’apaiser ainsi que les vagues qui sont 2 à 3 fois plus violentes de l’autre côté du cap. On attendra là que les conditions s’améliorent. La balade nous amène jusqu’à une toute petite cabane. Il y a plein de restes de baleine tout autour. On a même vu un tout petit renard nous fuir dans les pattes lors de notre balade.