La nuit a été froide. 3 petits réveils pour aller vidanger la verveine. Dès 11h du soir les nuages étaient descendus, la lune éclairait la montagne. On voit la neige à 300 mètres au dessus. C'est superbe. Au réveil à 7h, la vue sur la vallée est extraordinaire. On se retrouve chez Philippe pour voir le réveil du roi. On prend notre petit déjeuner copieux car aujourd'hui on fait l'étape d'une seule traite. Je me chope le surnom de « Panpan lapin » car j'ai commencé à taper du pied pour ramener la circulation dans ma jambe. Je pense que cette fois ci ça va me coller dessus. Bon on va plier les tentes, refaire le sac, se préparer pour être prêt à passer le col à 2900m. La montée est rude. Les mules nous le rappellent. La dernière souffle comme si elle avait de l'asthme. On monte, on monte et on arrive dans la neige, et oui. Heureusement que l'on n'a pas fait le parcours 48h plus tôt, car on aurait été en pleine tempête de neige et sûrement de pluie. Et là ça aurait été pire que cette nuit au niveau du froid. Après plus d'une heure de grimpette sur une pente à plus de 30 degrés, la petite troupe arrive au sommet. Quel spectacle. La vue sur les 2 versants. La roche est très belle, les couleurs sous le soleil sont éclatantes. Le vent commence à se lever. On voit les nuages monter au loin dans la plaine. La descente est longue, Philippe attaque bille en tête dans le pierrier. C'est un kinenveu. Le reste du groupe décide de prendre le chemin des écoliers et de serpenter sur le flanc de la montagne. Le soleil cogne, mais le petit (fort) vent fait tout évaporer. Arrivé au niveau des premières bergeries, on aperçoit le campement dans le bas au détour de la rivière. C'est l'entrée des gorges. Le vent souffle et saoul, un peu mal à la tête. Un des bergers dit à Said qu'il a pris 9 truites ses 2 derniers jours. On bricole pour s'amuser un petit hameçon avec une épingle à nourrice, mais malgré quelques heures d'efforts et peut-être 2 touches, on ne mangera pas de poisson ce soir. On monte notre logis à l'abri du vent tant que possible. Et puis on se retrouve sous la tente pour le traditionnel thé à la menthe du soir. On a complètement perdu la notion du temps. On voit le soleil qui passe derrière la montagne et la température chute.

Coordonnées du bivouac: W 7.58242 N 31.21502

A 5h du soir tout le monde est rompu, prêts a aller se coucher. Le cuisinier a fait le pain, oui, oui, je dis bien le pain. Il l'a fait lever, et le four à pain a été construit de pierre et de terre. Après avoir chauffé le four au bois, les pains se cuisent dedans. Et devinez quoi, certains boulangers parisiens pourraient bien venir prendre des cours. Le pain est super bon. Le dernier morceau arrive et nous nous régalons avec un magnifique couscous mouton. On a ensuite roulé jusqu'à notre tente. On dort d'une seule traite jusqu'à 6h30.

whaoooo	Petit break au sommet
Aller huuuuu.	pfff, pfff, presque arrivé
Vertigineux!	Encore un petit effort
Ca y est on voit le camp	superbe
Enfin le camp... plein les bottes	Bel arbre mort
Descente vers le camp	Hassan cuisant le pain
Sans commentaire.